Chaque année, Digital for Youth commande un rapport d'impact. Nous y examinons, entre autres, l'impact des dons d'ordinateurs portables sur les organisations qui les reçoivent et sur les jeunes qui les utilisent. Dans un article précédent, nous avons examiné de plus près les changements apportés par les ordinateurs portables au sein des organisations de jeunesse et chez les jeunes eux-mêmes.
Dans cet article, nous nous penchons sur ce que l'on appelle la sphère d'intérêt. Il s'agit du changement ultime que Digital for Youth souhaite promouvoir grâce aux dons, à savoir réduire la fracture numérique.
Les jeunes développent des compétences numériques importantes grâce aux ordinateurs portables. Ils apprennent à utiliser le courrier électronique, à rechercher des informations en ligne, à préparer un CV, à chercher du travail, à postuler pour un emploi...
La réduction de la fracture numérique ne pourra être constatée qu'à long terme. Pourtant, les organisations observent déjà chez les jeunes des signes encourageants, qui vont dans ce sens. A commencer par une certaine autonomie (numérique) et une confiance accrues chez leurs jeunes (24 %).
Les jeunes s'entraident pour travailler sur les ordinateurs portables, ils ont également plus de contacts avec leurs pairs par le biais des réseaux sociaux et des jeux. Les organisations de jeunesse notent que cela renforce leur estime de soi et leur inclusion sociale (16%). L'inclusion numérique et l'intégration sociale des jeunes augmentent également (7 % chacune).
"Une fois les ordinateurs portables en main, trois changements principaux se manifestent. L'inclusion à l'école, où, pour la première fois, les jeunes ne sont plus l'exception dans la classe – ceux qui ne pouvaient pas faire leurs devoirs. L'inclusion dans les loisirs : pour la première fois, nos jeunes ont pu élargir leur environnement social et leur univers grâce aux réseaux sociaux, aux jeux, etc. Enfin, les ordinateurs portables nous ont également permis de nous engager dans un travail plus axé sur la force avec les jeunes, ce qui a grandement amélioré leur inclusion sociale", déclare vzw De Loods..
Parmi les jeunes qui ont reçu des ordinateurs portables en prêt, l'impact sur l'ensemble de la famille est notable. Les parents aussi ont plus facilement accès à l'information numérique et à l'administration et ils peuvent ainsi participer pleinement à la société numérique. L'intégration sociale et numérique va souvent au-delà de l'administration ou de la recherche d'emploi.
« Avec une jeune fille qui venait d'avoir 18 ans et qui était complètement en dehors de la société numérique, nous avons cherché ensemble un logement et des informations administratives. Nous avons trouvé ensemble une formation ainsi qu’un travail de volontariat. »
Institut du Sacré-Cœur ASBL
Les ordinateurs portables changent également beaucoup de choses pour les organisations elles-mêmes. Une grande partie des organisations qui ont reçu des ordinateurs portables en 2022 indiquent que leur ambition de travailler sur l'inclusion numérique a augmenté et que les ordinateurs portables leur ont permis d'offrir plus d'activités ou de nouvelles activités. En proposant davantage d'activités, elles atteignent plus de jeunes. Ce qui permet de mieux comprendre les besoins numériques du groupe cible et d'être plus conscient des problèmes. Il est évident que cela profite aussi à l'inclusion numérique des jeunes.
Certaines organisations ont indiqué que les dons d'ordinateurs portables leur ont permis de professionnaliser leurs activités. Associée à une meilleure compréhension des questions d'exclusion numérique, la professionnalisation permet de renforcer les partenariats existants ou d'en créer de nouveaux.
Enfin, les dons d'ordinateurs portables ont également un impact financier : d'ici 2022, les organisations ont pu économiser l'achat d'un total de 205 ordinateurs portables. Il ne s'agit pas seulement d'une économie financière en évitant d'acheter de nouveaux ordinateurs portables et en donnant une nouvelle vie à des ordinateurs portables dépréciés, mais aussi d'une réduction des émissions de CO2 d'au moins 65 tonnes.